#4: the girl - friend (pv)

Hj: Bizarre que Jez & Nash habitent au même endroit ^^

3 jours. 3 jours sans nouvelles de Nashaly. Calvin trouvait le temps long. Ça leur était déjà arrivé dans le passé de ne pas se contacter, mais c'était mauvais signe en général. Nash était perturbée, et le faisait bien comprendre par son comportement. Mais Calvin ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Elle avait vécu un drame terrible, perdre un membre de sa famille est une chose horrible, qui plus est lorsque le nombre est plus important. Cet évènement avait tout chamboulé dans sa vie, et dans celle de Calvin également. Il s'était rendu compte avec cette épreuve que c'était elle qu'il aimait plus que tout, que la perdre l'anéantirait. Nashaly était passée de cette douce personne qu'il l'avait connue, et dont il était tombé amoureux, à une fille aigrie, agressive et constamment dans les excès. C'était sa façon à elle d'évacuer toute la souffrance, toute la peine et l'incompréhension qui l'habitait. Elle devait surement nager en plein "syndrome du survivant". Elle buvait beaucoup, Calvin s'en était rendu compte. Comment faire autrement? Elle ne s'en cachait même pas. Il la soupçonnait même de se droguer, mais pour ce qui était de cette affaire là, elle était plus discrète. Elle avait été déshéritée, un gars malhonnête étant passé avant elle et avait raflé toute sa fortune. Il ne lui restait que des souvenirs de son ancienne vie, sa vie heureuse, qu'elle pensait probablement jamais retrouver. Calvin souffrait aussi de sa situation, mais il aurait été clairement déplacé ne serait-ce que de penser qu'il pouvait ressentir ce qu'elle éprouvait. Il ne pouvait qu'imaginer, et être là pour elle. Oui mais voilà, son aide, elle n'en voulait pas. Elle ne cessait de ne l'envoyer valser à ses grès. Parfois elle se montrait douce, et disons "normale" mais elle changeait vite de bord pour se méfier. Elle ne semblait plus avoir confiance en lui alors qu'il avait été toujours présent pour la soutenir. Il ne savait plus comment agir. Il l'aimait, ça c'était clair, mais il ne se sentait même plus aimé, il n'était même plus sûr qu'elle ressente quelque chose pour lui. Il semblait que tout sentiment était mort à l'intérieur d'elle même. Calvin aurait très bien pu s'enfuir en courant devant telle situation, mais qu'est-ce que cela aurait-il fait de lui? Il n'allait pas laisser tomber la femme qu'il aimait dans les moments les plus difficiles, où elle était le plus vulnérable. Il savait qu'elle ne le dirait pas, mais qu'elle appréciait qu'il reste, ne serait-ce qu'il essaie de l'aider.

Calvin était devant la porte de chez elle, ne sachant même pas si elle y était. Il frappa deux coups, attendant la tête relevée vers le judas, espérant que si elle le voyait, elle ne dédaigne pas faire la morte. Elle devait ouvrir, même si elle ne voulait pas, elle lui devait au moins ça. Comme à son habitude, il passa une main dans ses cheveux (un toc ou quoi? ^^). Il voulait simplement lui parler, voir comment elle allait ...

Citation :: - Nashaly, il est l'heure de se lever...

Cette voix, je l'aurais reconnu entre mille, cette voix qui sait m'apaiser, c'est évidement celle de ma mère, quelle heure est- il ? Je n'en sais rien, tout ce que je sais c'est que je suis encore sous mes draps, en pyjama et que je n'ai vraiment pas envie de me lever... Pourtant quelque chose me dérange, je n'ai pas l'habitude que ma mère vienne me réveiller, je dois même dire que je trouve cela étrange, généralement le matin, elle est au travail, d'ailleurs j'aimerais bien qu'elle travaille un peu moins parfois, mais bon compte tenu de sa réputation, elle ne peut pas se permettre de louper un jour de travail. Je suis tellement fière d'elle, elle a réussit dans son métier d'agent immobilier, elle est demandé par toutes les plus grandes personnalités et ça lui plait vraiment, je suis ravie pour elle, car je sais que sans tout cela, je ne vivrais pas la vie que je vis maintenant.

Soudain, sans que je m'y attende vraiment, je sens quelque chose bouger dans mon lit alors que je suis encore à moitié entrain de dormir, j'entrouvre les yeux, mais je ne vois personne, alors je me retourne et je découvre mon père, allongé à côté de moi qui essaie de me chatouiller, il ne manque pas de culot celui là, je me débat du mieux que je peux, mais face à lui je ne fais vraiment pas le poids... Tout à coup, mon père se raidit, comme si il venait de recevoir un coup dans le dos, il ne bouge plus, je le secoue dans tout les sens, mes yeux se remplissent de larmes...

- Papa, réveille toi... !!!! Je t'en pris reviens !!

Rien ne le faisait revenir, j'étais en larmes au dessus de lui, il était comme mort, et il regardait le plafond, comme venant de nul part, une goutte de sang se mit à couler le long de sa joue, était il entrain de pleurer, oui... Mais de pleurer du sang !! Tout cela devenait de plus en plus étrange, une deuxième larme vient alors rejoindre la première, machinalement je ne peux m'empêcher de l'essuyer avec mes petits doigts, il n'y a pas de doute c'est bien du sang, mais que c'est - il passé ? Je finis par me lever d'un bond, sans trop savoir où je vais je tombe sur ma mère, debout, adossé contre le mur du couloir, je la prends dans mes bras, mais elle aussi est toute raide...

- Maman, que se passe t'il ? Je crois que papa est mort, il ne bouge plus et il...

Ma respiration se coupe et ma phrase s'interrompt quand je relève les yeux pour regarder ma mère, elle aussi pleure du sang, je n'en crois pas mes yeux ! Je suis surprise par un énorme coup de klaxon, je cours vers la porte d'entrée et là un camion me fonce dessus...

-------------------------------------------------

C’est en sueur que la demoiselle se réveille, encore cet horrible cauchemar qui la tire de son sommeil. Cela fait des jours qu’elle ne dort pas, elle est sans arrêt réveillé par un mauvais rêve. Elle ne se souvient même plus de la dernière fois qu’elle a dormi comme un bébé, elle n’arrive même plus à voir le visage de ses parents, c’est comme si avec le temps, elle commençait tout doucement à oublier leur image, leurs expressions… Elle passe ses mains sur son visage, et soupire, elle n’en peut plus de ses cauchemars, elle en a gros sur le cœur, et même quand elle ne veut pas y penser, elle ne peut pas s’en empêcher, beaucoup de flash se succèdent dans sa tête.

Nashaly file un mauvais coton, ce n’est une nouvelle pour personne, il est rare de la voir totalement sobre, et elle s’arrange pour être toujours accompagnée d’une bouteille de vodka qu’elle siffle à elle toute seule. Cette situation est devenue un enfer pour tout le monde, surtout pour son entourage, elle ne donne plus de ses nouvelles à personne, sauf peut être à Jake. Elle sait très bien que tout le monde s’inquiète pour elle, la personne qui doit certainement en avoir le plus marre c’est bien Calvin, elle sait très bien qu’elle est entrain de gâcher deux ans de relation presque fusionnelle, avec un garçon qu’elle aime, tout ça parce qu’elle est hantée par le passé. Comment peut elle être aussi égoïste ?!...

Elle finit par sortir de sous la couette, elle ne prend même pas la peine de s’habiller, elle reste en pyjama, c'est-à-dire un vieux t-shirt de son père et un ancien short de sport qui date de ses années lycée. Elle s’assoit sur le canapé du salon, ses bras entourent ses jambes qu’elle a repliées. Elle fixe le meuble près de la télévision, elle sait ce qu’il y a à l’intérieur…

14h35 ; La voilà maintenant allongée sur le ventre comme un cadavre, elle est totalement ivre, et surtout elle n’a pas su résister à la tentation… Le cadavre de la bouteille traine sur le sol, quant à Nashaly, elle comate, c’est à se demander si elle sait où elle est. D’un coup, le bruit de la sonnette la fait sursauter, elle tente de se lever, mais se retrouve à nouveau par terre… Après plusieurs tentatives, elle est enfin sur ses deux pieds et se dirigent en zigzagant vers la porte d’entrée. Calvin… Voilà ce qu’elle découvre derrière la porte, et encore une fois les mots partent plus vite qu’elle ne le veut vraiment…

N : Qu’est ce que tu fou ici ?? T’es venu me faire la morale ?

Encore et toujours la même scène ... Calvin avait l'impression d'être bloqué dans une boucle de temps, qu'il revivait continuellement la même journée mais ce n'était pas le cas. Il aurait préféré d'ailleurs, ça aurait signifié que c'était un évènement isolé, qu'un accident de parcours, un dérapage. Mais ça n'était rien de tout ça. C'était même la quatrième fois qu'il retrouvait Nashaly dans cet état, ivre morte et agressive. Elle titubait, ses frêles jambes ne la portaient plus et elle se tenait comme elle le pouvait au pans de sa porte. Elle le regardait d'un œil vide, dénué d'expression, totalement ailleurs. Calvin en avait franchement marre d'être traité ainsi, elle l'attaquait avant même qu'il ne puisse dire quoique ce soit. Il ne supportait plus de devoir se défendre, se justifier, mais il ne fuirait pas. Sa meilleure amie s'appelait désormais Vodka, elle ne faisait plus confiance à personne. Calvin ne comprenait pas les personnes qui refusaient l'aide qu'on voulait leur apporter. Lui même avec sa fierté, ça ne faisait aucun doute, mais s'il se trouvait vraiment en difficulté, malheureux comme un chien, à vouloir en crever, il aimerait quel quelqu'un manifeste de l'intérêt pour lui, qu'on tente de le raisonner, qu'on lui montre ne serait-ce qu'on l'aime, qu'on sera toujours là pour lui, malgré ce qu'il ferait subir aux autres, malgré ce qu'il pourrait dire, ou faire. Il partait dans l'optique que pour Nash, c'était la même chose, qu'elle avait besoin de le savoir aux près d'elle, mais qu'elle ne voulait pas le reconnaître. Elle n'avait pas digéré le truc, et Calvin comprenait, vraiment, mais elle avait besoin de se faire aider, et dans ce sens là, il ne pensait pas à lui même ou à quelconques amis. Il pensait à une aide professionnelle. S'enivrer pour tout oublier, ça allait deux secondes. A moins qu'elle ne soit vraiment suicidaire, elle ne voudrait pas continuer sa vie ainsi. Elle était brillante, elle était belle, et gentille, et intéressante. Elle ne pouvait pas tout gâcher. Des malheurs arrivent tous les jours, à tout le monde, et certes, certains souffrent plus que d'autres, mais on peut toujours se relever, surtout si on sait qu'on est soutenu et qu'on est pas seul. Voilà ce que Calvin pensait, voilà ce qu'il aurait lui dire, à la femme qui partageait sa vie depuis deux années. Mais il ne pouvait pas. Ce n'était pas un manque de volonté mais d'occasion. Il ne pourrait pas en placer une, elle ne le laisserait pas parler. Elle ferait tout pour rester comme elle est, pour se sentir en victime.

Calvin encaissa sa phrase. Il était presque habitué. Il rentra sans lui demander son avis. ll n'attendait plus qu'elle réagisse. De toute manière, elle bougeait au ralentit. Il attendit qu'elle se retourne et s'avança rapidement vers elle pour la chopper par la taille et la poser sur son épaule. Qu'importe les coups, les griffures, les cris, il l'entraina dans la salle de bain et la posa brusquement, mais pas violemment, dans la douche et alluma rapidement le jet d'eau froide. Il savait qu'elle n'allait pas aimer, mais très franchement, il n'avait pas eu d'autres idées.

" Ce que je "fous" ici? Je suis là pour ça, pour te remettre les idées en place! Putain Nash, mais ... arrête tes conneries. Tu sais que je suis là pour toi, mais sincèrement, j'en ais marre de ton attitude. "

C : Ce que je "fous" ici? Je suis là pour ça, pour te remettre les idées en place! Putain Nash, mais ... arrête tes conneries. Tu sais que je suis là pour toi, mais sincèrement, j'en ais marre de ton attitude.

N : Mais qu’est ce que tu fais, lâche moi Calvin, putain mais t’es sourd, j’te dis de me lâcher !!!!! Pose-moi par terre tout de suite, et dégage de chez moi !

N : Alors c’est pour ça que t’es venu ? Pour me « sauver » ? Quand est ce que tu vas comprendre Calvin… ?

Calvin était tellement triste, qu'il ne pouvait même pas le montrer. Il n'arrivait pas à se souvenir pourquoi il aimait Nashaly. C'était quelque chose de particulièrement grave pour lui. Il l'aimait … mais les raisons qui pouvaient le convaincre étaient tellement lointaines, presque imaginaires. Il lui semblait qu'il était tombé amoureux … de son aura. Elle avait dégagé quelque chose de si pur, de si vrai. Elle était magnifique bien sûr, une superbe femme, mais son physique n'avait pas été le seul facteur de son coup de foudre pour elle. Il se souvenait tout de même qu'elle portait une magnifique robe bleu et que ses cheveux étaient relâches. Mais son esprit était des plus intéressants. Leur première conversation avait été inoubliable. Ils avaient discutés de tout et de rien, avec une simplicité déroutante. Elle était pleine de vie, et sa joie était communicative. Elle l'avait charmée, peut être même sans le vouloir. C'était aussi une possible raison de son amour pour elle. Elle n'avait pas cherché à l'avoir. Enfin, il n'en savait rien, ce n'était que des suppositions. Ils en avaient jamais reparlé à vrai dire. A force, il avait l'impression d'avoir toujours vécu à ses côtés, d'être allé au lycée avec elle, de l'avoir connu dès l'enfance. Ce qui n'était vraiment pas le cas. Ils ne s'étaient rencontrés qu'à l'Université. Il le regrettait, mais ça aurait surement été différent s'ils se connaissaient avant, peut être n'auraient-ils jamais été ensemble. Nashaly été sa plus belle relation. Deux ans, sa plus longue. Ils avaient partagés des moments inoubliables, des moments magiques. Rien qu'en y pensait, Calvin pouvait effacer de son souvenir ces derniers mois qui avaient été atroces. Comment un revirement de personnalité était autant possible? En un si petit laps de temps? Il n'en revenait toujours pas, mais il devait avouer que si l'épreuve qu'elle avait du subir lui été arrivée, il aurait surement réagi de la même façon. Les drogues en moins cependant. Lui, c'était plutôt l'alcool. Bref, ce soir là, Nashaly avait apparemment jeté son dévolu sur ce péché là. Il n'aimait pas y penser, mais il la trouvait pitoyable. Elle ne lui faisait vraiment pas envie quand il la voyait ainsi, elle lui faisait pitié, mais il ne pouvait se résoudre à la laisser tomber. Il savait qu'il lui fallait un électrochoc, mais il n'en voyait aucun d'efficace. S'il la laissait tranquille, elle pourrait faire deux fois plus de bêtises, et Swan serait surement dans les parages pour le lui reprocher ou en profiter pour sauter sur l'occasion et lui piquer Nashaly. Quelle pourriture celui là …

Enfin, Calvin arrêta l'eau, Nashaly n'avait toujours pas l'air remise, mais elle semblait moins sonnée que lorsqu'elle lui avait ouvert la porte. Elle était tellement têtue … Elle ne reconnaîtrait pas ses torts. Calvin était à cours de moyens de persuasions. La voir ainsi peinait beaucoup Calvin, il n'avait jamais connu de telle situation, il n'avait aucune expérience dans ces périodes de crises. Il s'accroupit en face d'elle. Il essayait de se montrer gentil, compréhensif, mais en s'approchant d'elle pour la prendre dans ses bras, elle le poussa violemment, sa tête heurtant le bord du lavabo. Il se tint l'arrière du crâne, étouffant un juron. Regardant sa main, il aperçut du sang, qu'il ignora. Il avait mal, mais ce qui le touchait le plus, c'était le comportement de celle qui était censée l'aimer. Elle n'avait jamais été aussi révoltée, aussi agressive.

« T'es contente? … T'en as plus rien à foutre de moi au point de me blesser? Tu veux que je te laisse tranquille, que je te laisse tomber, que tu t'enfonces encore plus dans ton comportement pathétique et des plus puérils? Après tout ce qu'on a vécu, c'est comme ça que tu veux qu'on se quitte, que tu veux me quitter? Dis le moi parce que je supporte plus ces méchancetés à mon égard. »

Il n'avait pas prévu une petite morale du genre. Elle n'allait pas apprécier... Il ne voulait pas la quitter, il ne voulait pas qu'elle le laisse, mais il n'allait pas se taire pendant des mois, des années. Il fallait bien qu'elle sache ce qu'il ressentait. Elle n'était pas toute seule à souffrir dans l'histoire, ce n'était pas parce qu'il le montrait pas qu'il était totalement heureux.

C : T'es contente ? … T'en as plus rien à foutre de moi au point de me blesser ? Tu veux que je te laisse tranquille, que je te laisse tomber, que tu t'enfonces encore plus dans ton comportement pathétique et des plus puérils? Après tout ce qu'on a vécu, c'est comme ça que tu veux qu'on se quitte, que tu veux me quitter ? Dis le moi parce que je supporte plus ces méchancetés à mon égard.

N : Mon comportement pathétique ??? Est-ce que c’est toi qui as tout perdu en quelques secondes ? Je sais je suis égoïste, mais comment tu veux que je me comporte ? Je ne peux pas être heureuse, je n’ai pas le droit !!! Tant de personnes ont perdu la vie, et je n’arrête pas de me demander pourquoi j’ai survécu, pourquoi moi ? Je suis complètement perdue, et toi tu ne te rends pas compte que tout ce que j’ai besoin c’est pas qu’on s’occupe de moi, j’ai pas besoin d’être sauvé tu sais, alors si tu ne me supportes plus, je ne sais pas quoi te dire Calvin… Peut être que tu devrais partir, peut être que je ne suis plus celle que tu as aimé, et je sais que j’aurais du mal à redevenir cette fille pleine de vie et toujours heureuse, j’ai tout perdu, je me perds moi-même… J’ai beau me dire que ce que mes parents auraient voulu c’est que je vive heureuse avec toi, tu sais très bien qu’ils t’adoraient, mais je peux pas, j’y arrive pas, et pourtant j’en ai envie, si tu savais combien j’aimerais redevenir comme avant, être capable d’oublier, je ne suis pas assez forte…

Calvin aurait tout fait pour ces beaux yeux. Pour cet être si parfait et anciennement si pur. Il n'avait jamais connu auparavant ce sentiment qu'on appelle l'amour. Il n'avait pas tardé à comprendre ce qui lui arrivait. C'était certes soudain mais très fort. Quelque part, il savait que quoi qu'il pourrait leur arriver, il aimerait toujours Nashaly, une part de lui lui appartiendrait toujours et qu'il ne pourrait jamais l'oublier. C'était indéniable. L'amour n'est pas synonyme de facilité, sinon ça se saurait et tout le monde aurait la chance de le trouver, de le ressentir. Les épreuves font du mal, elles courbent, mais elles font avancer au fond. Si ce sont les épreuves qui sont la cause de rupture, c'était que le destin en avait décidé autrement, et que les deux êtres précédemment unis par leur amour commun n'étaient finalement pas fait pour être ensemble. Mais c'était cruel de penser ainsi. Surtout que toutes ces histoires de destin, Calvin n'était pas sûr d'y croire. Il pensait au contraire que ce sont les actions faites, les paroles prononcées, qui conduisent une personne à sa destinée. Tout est une question de choix, de décisions, et c'est ce qui l'effraye le plus. Comment savoir quelles sont les bonnes choses à faire, ou pas? Peut être qu'aucun choix n'était meilleur que l'autre, qu'ils donnent simplement des issues différentes qui peuvent ou non nous convenir. A le voir comme ça, on penserait pas que ce cher sportif et beau garçon en a autant dans le ciboulot, mais il réfléchit énormément, même s'il garde le plus souvent pour lui, ces interrogations internes et non formulées.

Quelques secondes après ses paroles, il les regretta. Finalement, il aurait peut être du les garder pour lui seul, elles aussi. Plus il parlait, plus il aggravait les choses, mais c'était plus fort que lui. Il avait toujours pensé que la conversation, la communication sont les clés des relations, la base, l'harmonie entre deux personnes. Pourquoi le langage aurait été inventé autrement? Les animaux ne parlent pas, eux, et vivent platement, sans but précis. Ils ont surement d'autres moyens de communiquer, mais la conversation est un art complexe qui peut traduire avec exactitude lorsqu'on la maîtrise, l'illustration du cœur et des sentiments.
Calvin avait vu juste, elle s'emporta rapidement, mais pas comme d'habitude cependant. Sa voix était plus … frêle, hésitante. Elle n'était pas agressive bien que tranchante. Il ne savait si c'était vraiment elle qui disait ce qu'elle pensait ou si c'était sous l'effet de l'alcool qu'elle pouvait prononcer ses mots. Il s'en voulait de l'avoir « provoquée » mais c'était la plus longue conversation qu'ils avaient eu depuis des semaines. Il en avait presque oublié le son de sa voix. Celle qu'elle utilisait aujourd'hui, en ce moment, était l'originale. Pas celle qu'elle aimait prendre pour être agressive, quand elle lui avait ouvert la porte par exemple. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres, indépendamment de sa volonté, même si le discours était loin d'être joyeux. Des larmes coulaient le long de ses joues roses, Calvin approcha sa main de son visage pour les essuyer mais s'arrêta à mi chemin. Nashaly elle même s'avançait vers lui, un peu hésitante, mais d'un air calme. Elle se blottit contre lui, contre son cœur qui battait très fort. Il en était tout retourné, ne bougeait pas. C'était des moments tellement rares entre eux, il ne voulait rien faire pour tout gâcher. Lentement, il resserra son étreinte et posa un baiser sur le front de cette fille qu'il ne voulait pas perdre. Il aurait voulu se taire, fermer les yeux, et ne plus jamais bouger, mais il se sentit obligé de lui répondre, en pesant ses mots.

« Tu es une des personnes les plus fortes que je connaisse. Que j'ai la chance de connaître. Je t'aime Nash … qu'est-ce que tu attends de moi? Je suis près à tout pour que tu te sentes mieux. »

Il la resserra un peu plus fort. Il retrouvait cette sensation qu'il aimait tant, son odeur qu'il connaissait par cœur mais qui avait fini par lui devenir étrangère, sa présence si douce, si paisible autrefois. Elle lui faisait peur, mais il ne voulait pas le montrer. En ce moment, il avait l'impression qu'ils avaient une chance de tout oublier, rien que quelques secondes.

C : Tu es une des personnes les plus fortes que je connaisse. Que j'ai la chance de connaître. Je t'aime Nash … qu'est-ce que tu attends de moi? Je suis près à tout pour que tu te sentes mieux.

N : Regardes moi Calvin. Tu te trompes, je ne suis pas forte, je suis lâche ! Je n’ai pas le droit de t’infliger ça, même l’amour que tu me portes ne peut pas justifier mon comportement et ta patience avec moi… Regardes nous aussi, combien de temps vas-tu encore tenir ? Je ne peux pas, je ne veux pas… te faire souffrir, mais si on continue comme ça, je sais que c’est ce que je fais tous les jours.

N : Tu te souviens, notre rencontre… Je ne saurais pas comment décrire ce que j’ai ressentis, je crois que je me sentais en sécurité, protégée, et intéressante. Et je crois aussi que ça m’a fais retombé en enfance… Pendant longtemps, j’ai cru que c’était ça l’amour, et que tu étais mon âme sœur, celui avec qui je partagerais ma vie pour toujours. Mais l’amour, ce n’est pas ça Calvin, ce n’est pas souffrir à cause de l’autre. Avant toi, je n’ai pas eu beaucoup de relation amoureuse, en tout cas pas assez pour pouvoir avoir un élément de comparaison. Néanmoins, depuis que je suis toute petite, je voyais l’amour dans les yeux de mes parents. Quand je me regarde dans le miroir, je ne vois pas cet amour dans mes yeux, je croyais le voir avant, je suis désolée Calvin. Je ne sais plus où j’en suis, tu es le mieux placé pour savoir ça. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas comment je dois me comporter avec toi. Mais en tout cas, je ne veux pas que tu sois prisonnier avec moi, tu mérites tellement mieux…

» #1: the best friend [PV Britney]
» And if i'm the bad girl ? ; PV
» Survivor Gossip Girl
» || Thays O. Hansson \\\' Toy Girl | Terminé.